Charlotte nous a ouvert les pages de son livre de contes, nous nous y sommes jetées et nous avons découvert pour vous un univers magique rappelant celui des cabinets de curiosités.



Les Maries-Françoises : Peux-tu te présenter en quelques mots et nous expliquer ton parcours..​.

Charlotte​: Je m'appelle ​Charlotte Martyr, j'ai trente et quelques années, je vis entre Paris, ma ville d'origine et les environs de Lyon où se situe mon atelier.

J'ai commencé à créer des bijoux un peu par hasard après avoir étudié la sculpture. J'ai rencontré une joaillière qui m'a formé dans son atelier. C'était en 2007. Je n'avais même pas terminé ma formation que je lançais ma première collection. Ça a été une vraie révélation! 



LMF : Comment t’es venue  l’idée de créer des bijoux ?​
C.M.: Un total hasard de rencontres. J'étais plutôt partie dans la sculpture et j'avais une boutique de créateurs à l'époque. Mais avec le recul ça me semble une évidence aujourd'hui.


​LMF : Si tu devais décrire  ton univers ?​​
C.M​: Un univers de collectionneur ou de musée, avec une section archéologie, une section cabinet de curiosités...Je vois mes bijoux comme des artefacts retravaillés ou de petites sculptures à porter sur soi pas vraiment comme des accessoires en fait.

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LMF : Cela fait combien de temps maintenant ?​​
C.M: J'ai commencé en 2008 avec la collection Mask, une collection sur la perte de l'innocence assez grinçante avec des bijoux animaux inquiétants. Il y a d'ailleurs eu un malentendu avec cette collection, les gens trouvaient les animaux choux, mais pour moi c'était un peu comme de voir Danny Darko et de trouver le lapin mignon, C'est pour ça que par la suite j'ai plus travaillé mes univers. Pour éviter ces malentendus.

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LMF : Quels sont tes matériaux fétiches ?​
C.M​: Le bronze! J'aime aussi utiliser l'argent ou le grès comme dans ma collection Archeology et diverses pierres qui possèdent des couleurs assez neutres comme la croix de Russie, la pyrite ou le cristal.


LMF : ...et tes sources d’inspiration ?​

C.M: Les bijoux vintage, la littérature, la sculpture... Je suis très inspirée par les années 50, 60. La période nouvelle vague même si ça ne se voit pas beaucoup!



LMF: Quel est pour toi le bijou indispensable à avoir ?​
C.M​: Pour moi le bijou n'est pas un accessoire donc il faut que ça soit un bijou chargé de sens. Un cadeau par exemple. Si vous parlez du modèle, j'aime la bague au petit doigt. Chevalière ou bague fine comme ma bague vanité sculptée dans une perle par exemple.


LMF : ​Le comble du mauvais goût selon toi ?​
​C.M: Les peace and love, les strass collés etc...



​LMF : Des projets d’avenir ?
​​C.M: Un retour aux sources (la sculpture).

Photos : Pierre Dal Corso                                     Egérie : Pauline Jacquard